PROTECTS) Pour la Reconnaissance, l'Organisation et Tisser l'Entraide Contre la Traque et le Stalking.

–  Qu’est-ce que le stalking ?  –

Chiffres

Prévalence :

graph prévalence

Nombre de personnes ayant déjà subit du stalking au moins 1 fois dans leur vie :
de 19 à 24%

Soit : 15 à 18 % des femmes et 4 à 6 % des hommes.

Le stalking touche toutes les tranches d’âges et toutes les classes sociales.

(Réf. : 1)


Sexe :

illustration sexe des victimes

Sexe des victimes :
4/5èmes sont des femmes
1/5èmes sont des hommes
(Réf. : 2)

illustration sexe des stalkers

Sexe des stalkers :
Dans l’ensemble, les stalkers sont majoritairement des hommes : 63-85%
(Réf. : 2)

Les femmes sont stalkées majoritairement par des hommes (de 63 à 91% selon les études).
Les hommes sont stalkés aussi bien par des femmes (56%) que par des hommes (44%)

(Réf. : 1)


Relation :

graph relations



Partenaires, couples, ex : 28,1%

Personne connue de la victime : 45,7%, dont :
– Ami, voisinage 15,2%
– Collègue (travail, école) 9,2%
– Connaissance 9,1%
– Proche 12,2%

Etranger 9%
Inconnu 14,2%
Non identifiable 6,8%
(Réf. : 3)

Profils des stalkers :

graph profils des stalkers



46% présentent des troubles de santé mentale
30% pas de trouble mental
14% psychotiques
(Réf. : 4)

32% consomment des substances (drogues, alcool…).
(Réf. : 4)

Les stalkers sont bien souvent des récidivistes : jusqu’à 50% des cas.
(Réf. : 1)

Voir aussi : Profils des stalkers : Pourquoi ?


Gravité :

Durée :

graph durée

6 mois ou plus : 60%
Plus d’1 an : 25%
(Réf. : 5)

Plus de 5 ans : 11%
(Réf. : 6)

Durée moyenne du stalking : 2 ans et huit mois
Amplitude : d’une semaine à 25 ans
(Réf. : 7)

Les stalkers harcelant un proche ou ex- stalkent plus longtemps que ceux qui stalkent une victime non-proche/inconnue.
(Réf. : 8)

Fréquence :
Stalking quotidien : 23%
(Réf. : 6)

Menaces :
Menaces ou intidimations physiques : 32%
Violences physiques effectives : 18%
(Réf. : 9)

graph menaces violences

Violences :

  • phénomène d’escalade (aggravation des actes du stalker) dans 79% des cas (Réf. : 10) ;
  • entre 55% (Réf. : 10) et 94% (Réf. : 21) des meurtres ont été précédés de stalking ;
  • pour 71% des homicides, la relation entre le stalker et la victime étaient d’ordre intime (relation en cours 51%, séparés 20%) (Réf. : 10) ;
  • 2% des cas de stalking aboutissent à un meurtre commis par le stalker (Réf. : 11) ;
  • Dommages aux biens, à la propriété par le stalker : 24,4% des victimes (Réf. : 6) ;
  • Victimes ayant été violentées physiquement par le stalker : 21% (Réf. : 6) ;
  • Violences sur l’entourage de la victime : 15% (Réf. : 6) ;
  • 10% des cas sont à risque (indicateurs : armes, drogues, alcool, violence antérieure) (Réf. : 1).

Méthodes de stalking :

En moyenne, les victimes ont subit 5 méthodes de harcèlement.
(Réf. : 11)

graph méthodes de stalking

(Réf. : 9)


Conséquences sur la victime :

78% des victimes sont affectées : résultat élevé de symptômes somatiques, anxiété, dysfonctionnement social et dépression grave.
(Réf. : 13)

graph taux de stress anxiété victime

Mullen et al. ont relevé de nombreux symptômes physiques en plus des symptômes psychiques : fatigue, difficulté à dormir, être constamment sur ses gardes, maux de tête, hypertension, problèmes gastrointestinaux, fluctuation du poids, agravation de symptômes préexistants (asthme, ulcères, psoriasis), vertiges, souffle court, développement d’addictions (alcool, cigarette, drogue), disfonctionnement de la vie sexuelle, problèmes de concentration, palpitations et troubles cardiaques.
(Réf. : 14)

Les victimes dont le stalker est un partenaire ou ex-partenaire ayant déjà fait subir des violences conjugales, ont 3 fois plus de symptômes d’anxiété que les victimes de stalking sans antécédent de violence.
(Réf. : 14)

37% des victimes présentent un stress post-traumatique (PTSD).
(Réf. : 15)

Le système judiciaire (étude menée au États-Unis) semble minimiser la gravité de l’impact du stalking sur les victimes. Les victimes elles-mêmes ont une confiance limitée dans les capacités du système judiciaire à les protéger.
(Réf. : 16)

Les stalkers ont une propension à violer les ordonnances de protections plus élevée que les non-stalkers.
(Réf. : 16)

82% des victimes sont obligées de changer leurs habitudes à cause du stalking.
73% prennent des mesures de sécurisation supplémentaires.
70% réfreinent leurs sorties sociales.
(Réf. 15)

Les victimes de stalking ont plus de difficultés au travail, perdent en productivité aussi bien au travail que dans la vie courante, et peuvent même perdre leur emploi à cause des effets du stalking.
(Réf. : 17)

Stalking directement sur le lieu de travail, pendant les heures de travail, obstacle au bon déroulé de la journée (sabotage du véhicule de la victime par le stalker, problème pour la garde partagée de l’enfant…), stress trop intense conduisant à de l’absentéisme au travail… sont quelques exemples étudiés par Logan, Shannon, Cole et Swanberg
(Réf. : 18)

Effets démontrés sur la scolarité pour les victimes de stalking les plus jeunes.
(Réf. : 19)

Charge financière avérée pour les victimes : aquisition de dispositifs de sécurisation du domicile, déménagements, frais de boîte postale, frais juridiques, cadeaux payants (stalker qui passe des commandes au nom de la victime), frais de réparations des dégâts du stalker sur les biens matériels, le véhicule, frais de soutien psychologique et traitements…
Montant de la perte financière directement dû au stalking : 610$ durant les 6 mois de suivi de la protection judiciaire.
(Réf. : 20)

Les victimes ayant un enfant en commun avec le stalker subissent 8,4 fois plus de menaces pour leur enfant.
(Réf. : 20)

Les études ont mis en évidence un impact prégnant sur la vie sociale de la victime, ainsi qu’un impact sur l’entourage proche : famille et amis de victimes d’ex-conjoint violent ont 4,5 de probabilité de devenir une cible du stalker par rapport aux victimes de violences conjugales non-stalkées.
(Réf. : 17 et 19)

Références


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Réf. 1 « Mesures de lutte contre le stalking. Vue d’ensemble des pratiques appliquées en Suisse et à l’étranger », BFEG Suisse, 2017

Réf. 2 Statistiques 2015 du Bureau de consultation en stalking de la ville de Berne

Réf. 3 « Stalking Victims in the United States Revised », US-Dpt-of-Justice, 2012

Réf. 4 Mohandie, Meloy, McGowan and Williams, 2006. Étude sur 1000 stalkers.

Réf. 5 Enquête de la FRA, 2012, UE

Réf. 6 « National Crime Victimization Survey », 2006, USA

Réf. 7 « Victim Responses to Stalking », Matthew D Raj, 2017

Réf. 8 « The role of psychopathology in stalking by adult strangers and acquaintances », McErwan et Strand, 2013

Réf. 9 Étude du bureau national des statistiques du Canada : « Stalking in Canada, 2014 »

Réf. 10 « Exploring the Relationship between Stalking and Homicide » par Monckton et al.

Réf. 11 « The Psychology of Stalking: Clinical and Forensic Perspectives », J. Reid Meloy, 1998

Réf. 12 « Stalking-Studie der Stadt Mannheim », 2004, Allemagne

Réf. 13 « The Toll of Stalking: The Relationship Between Features of Stalking and Psychopathology of Victims », Journal of Interpersonal Violence, Blaauw, Winkel, Arensman, Sheridan et Freeve, 2002

Réf. 14 « The tactical face of stalking », Journal of Criminal Justice, Nicastro, Cousins, et Spitzberg, 2000

Réf. 15 « The impact of stalkers on their victims », The American Journal of Psychiatry, Pathé & Mullen, 1997

Réf. 16 « The Kentucky Civil Protective Order Study: A Rural and Urban Multiple Perspective Study of Protective Order Violation Consequences, Responses, & Costs », Logan, Walker, Hoyt et Faragher, 2009

Réf. 17 « Research on partner stalking: Putting the pieces together », TK Logan, 2010

Réf. 18 « Partner stalking and implications for women’s employment », 2007

Réf. 19 « Violence Concordat Guidance for Professionals on Identifying and Responding to Stalking and Stalking Clinic Protocol », Gloucestershire Domestic Abuse and Sexual, 2017

Réf. 20 « Toward a deeper understanding of the harms caused by partner stalking », Logan, T. & Walker, R., 2010

Réf. 21 « Exploring the Relationship between Stalking and Homicide », J. Monckton Smith, K. Szymanska, et S. Haile, avec le Homicide Research Group University of Gloucestershire Centre for Learning and Innovation in Public Protection, en association avec le Suzy Lamplugh Trust, 2017. http://eprints.glos.ac.uk/4553/1/NSAW%20Report%2004.17%20-%20finalsmall.pdf